Apaise le temps
Michel Quint
Une libraire, ça crée des dettes. D’argent parfois, bien sûr, mais surtout de cœur. Lorsqu’Yvonne meurt, les souvenirs affluent pour Abdel, un jeune professeur de Roubaix, hussard de la République. Il se revoit enfant entre les murailles de bouquins, avec une soif de lecture à avaler tout Balzac sans rien y comprendre. Il ne peut se résigner à ce que le lieu de vie disparaisse. De là à accepter la succession, il y a un sacré pas… que l’inconscient fait à l’aveuglette. Le voici bientôt en buttes aux problématiques économiques du métier. Mais aussi aux dangereuses archives photographiques de son aînée. En fouillant les cartons, c’est tout un pan de la guerre d’Algérie qui renaît, entre partisans du FLN, harkis et OAS.
Quel rôle y a joué Saïd, habitué de la librairie aux allures de benêt? Que cache Rosa, qui travaille au même lycée qu’Abdel? Qu’en pense Zerouane, directeur de l’association Relier?
Les questions se multiplient. Elles sont politiques, mais aussi amoureuses... Comment notre héros va-t-il choisir entre Zita, fausse ingénue aux baisers chamallows, et sa collègue Rosa exubérante et passionnée?
Michel Quint nous offre un roman engagé sur la culture et notre société. En rouvrant les plaies de la guerre d’Algérie, il réfléchit aux racines multiculturelles de la France d’aujourd’hui. Et au nécessaire besoin de solidarité.