Balthus et Gin (jeune diplomate belge) se disputent le cœur de la belle Antoinette de Watteville, indécise et volage. Après de nombreuses péripéties, la jeune aristocrate suisse finira par choisir le peintre. Deux cent quarante lettres composent ce véritable roman épistolaire plein de passion, de fureur et de larmes.

Mais ces pages sont aussi l’occasion de découvrir Balthus par lui-même (pendant ces années décisives, il peint trois chefs-d’œuvre ; La Rue, La Leçon de guitare et La Montagne). Écrivant à Antoinette, Balthus défend ses choix, sa conception de la peinture, son intérêt pour l’érotisme… Il parle théâtre et littérature. Il évoque ses amis : Antonin Artaud, Pierre-Jean Jouve, Michel Leyris, Rainer Maria Rilke. Il s’irrite contre le monde qui bascule lentement dans une folie générale et meurtrière. Il souffre d’éternels problèmes d’argent et devant les hésitations d’Antoinette, tentera de mettre fin à ses jours…

Cette correspondance a été préparée par les enfants de Balthus et Antoinette de Watteville : Thadée et Stanislas.

Des dessins, des photographies, des notes, un avant-propos rédigé par les fils du peintre et d’Antoinette, complètent l’édition de cette émouvante correspondance — histoire d’amour sombre et romantique qui met à nu, pour la première fois, le cœur de l’immense peintre.