Éloge de la caresse
François Solesmes
L’érotisme qui gouverne ces pages, bien que s’autorisant toutes les précisions, toutes les audaces, ne vise nullement au scandale. Il s’agit simplement de déceler par quel mystère la caresse de la main sur la peau offerte (main de l’homme sur la peau de l’éternelle Amoureuse) éveille en nous un tel flux de désir, d’images elles aussi longuement caressées, de promesses inouïes.
Nous est donc proposé un voyage à travers les différents paysages du corps féminin, non point un blason statique des beautés et des prestiges de la chair, mais une active rêverie où tous les gestes sont osés, exaltés, filmés avec cette minutie cérémonielle qui est la marque de toute dévotion. François Solesmes ne connaît de religion que celle de l’Amour majuscule. Pour lui comme pour les anciens troubadours, l’érotisme n’est que l’autre nom d’un accomplissement qui engage à parts égales – et à part entière – le corps et l’âme.