Entresol
Vincent Meyer
D’abord une tragédie policière : un enfant disparaît alors qu’il descend l’escalier de l’immeuble qu’il habite (sa mère à pris l’ascenseur). Personne ne l’a vu sortir du bâtiment.
Le policier saisi de l’enquête se perd dans les dédales de l’immeuble et ses abords. C’est ainsi que nous faisons connaissance avec les habitants successivement suspectés – un infirme, une libraire lesbienne, un écrivain chinois...
Mais ce que nous lisons là est un événement lointain contenu dans les pages d’un manuscrit envoyé à différents éditeurs, dont André Martel, qui mène une enquête parallèle à celle du policier de la fiction : il a reçu un livre aux pages jaunies non découpées dont le manuscrit qu’il allait refuser est le plagiat réactualisé. Mystère encore : le cachet de la poste est daté de 1934. Quel est ce postier oublieux ? Celui qu’on voit à la fin du roman tenir un enfant par la main ?
Autant dire que l’auteur multiplie les pistes spatiales et temporelles pour nous impliquer dans le théâtre secret de cette étrange affaire. En incorporant à sa fiction des éléments très actuels comme la solution scientifique du clonage ou l’usage affiné des ordinateurs, il décompose avec un brio exceptionnel cette histoire de disparitions et nous procure un vrai divertissement hors du temps, renouvelant le « merveilleux » à l’aune des problèmes de notre époque.