Finir la guerre
Michel Serfati
Alex, divorcé, la quarantaine et qui entretient des relations compliquées avec son fils, est brutalement confronté au suicide de son père, Daniel, un homme taiseux, secret, insipide. Cherchant une explication, il découvre une lettre d’Alger, envoyée par Kahina, la fille de Skander, un homme mystérieux qui pendant très longtemps envoya des colis de pâtisseries orientales lors des fêtes de fin d’année. Elle y annonce la mort de son père après des années de souffrance. Quel lien unissait les deux hommes ? Daniel ne parlait jamais de l’Algérie, à personne. Alex, désireux de comprendre, ayant lui-même de la difficulté à s’émanciper du poids d’un passé qu’il ignore, décide de s’y rendre. Il va faire connaissance avec un pays, une culture, mais aussi rencontrer une femme, devoir faire des choix et surtout, découvrir l’histoire paternelle. Ce voyage initiatique lui permettra de mesurer à l’aune de sa vie, toutes les répercussions de la guerre d’Algérie; guerre dont la France ne parle pour ainsi dire jamais, mais qui a pourtant marqué toute une génération et qui n’a pas fini, en silence, de conditionner le présent.
Un premier roman où le lecteur accompagne avec empathie un homme à la découverte du passé de son père et qui, par l’histoire intime, va croiser avec amplitude l’Histoire et s’intéresser aux relations entre la France et l’Algérie: une histoire, heureusement, qui continue de s’écrire. Un livre sur les dommages collatéraux de la guerre d’Algérie, mais aussi sur l’amitié, le courage et le pardon et sur l’éternelle question de l’engagement en temps de guerre ou de paix. Une rencontre amoureuse, un hommage aux femmes qui luttent et un espoir aussi posé en l’intelligence émotionnelle des hommes.