Kwai
Vincent Hein
Vous souvenez-vous du film de David Lean, Le Pont de la Rivière Kwaï, adapté d’un roman de Pierre Boulle? Pour Vincent Hein, c’est une partie de son enfance — les soirées cinéma calé contre son père, près de la cheminée et devant la TV.
Alors, partir en Thaïlande sur les rives de la célèbre rivière le plonge dans les eaux troubles de la mémoire. Il se souvient des hommes de sa famille, marqués par les guerres. Mais, il évoque aussi les atrocités commises par l’armée japonaise…
Le roman de Pierre Boulle décrivait des militaires anglais certains de leur supériorité. Quand il s’agit de violence, le récit de Vincent Hein prouve que l’Orient et l’Occident se valent.
En se rendant au pont de la rivière Kwaï, Vincent Hein nous offre un fascinant récit de voyage dans notre mémoire collective. Où l’histoire des guerres passées se mêle à la description de la Thaïlande actuelle et aux souvenirs de l’auteur. De quoi nous interroger sur notre rapport à la violence. Certain de sa supériorité, le militaire occidental trouve en son frère asiatique un compagnon de carnage.