Langue morte
Hector Mathis
Seul et désemparé, le narrateur de Langue morte déambule dans les rues de son enfance. Son errance lui fait traverser le temps, ressuscite ses voisins, ses parents, son frère, ainsi que tous les curieux personnages dont il a croisé la route. Initié au théâtre par son père, à la bêtise par l’école et à la mort par sa grand-mère, il sera contraint de fuir pour échapper à ses propres démons… De la grisâtre à l’Autriche, en passant par Paris, le Gard, l’Allemagne et l’Italie, le narrateur sera confronté au désoeuvrement, à la souffrance et à la colère mais découvrira aussi l’amour, la musique et l’amitié. Ces obsédants souvenirs de jeunesse le conduiront jusqu’au petit matin, à l’aube d’une époque nouvelle.
Langue morte n’est ni la suite de Carnaval, ni le prologue de K.O.. Langue morte raconte la naissance d’un monde. Un monde désenchanté, sans idéal et sans dieux, où les rapports humains ne sont qu’économiques ou conflictuels. Aucun manichéisme dans ce texte, aucune nostalgie non plus, seulement l’existence d’un jeune garçon qui va basculer d’une époque à l’autre. Le tout servi par une écriture percutante et poétique.
Devant l’immeuble de son enfance, un homme se souvient. Fin d’une époque; émergence d’un nouveau monde. Langue morte est un roman féroce, drôle et poétique.