Maman est en haut
Caroline Sers
Cerise, la quarantaine bien entamée, vit seule avec ses deux enfants, supporte sa mère, a des élans hypocondriaques, se demande si elle ne devrait pas changer de boulot et, dans les moments extrêmes, ouvre une bouteille de blanc pour réfléchir.
Un matin, lors du traditionnel appel téléphonique agressif de sa mère, elle perd le fil de la conversation et n’écoute plus. Pourtant, quand Marie lui assène J’ai eu raison, n’est-ce pas? , prise de court, elle acquiesce. Le soir même, c’est la gendarmerie qui la contacte: sa mère est en garde à vue, mais ils refusent de lui en dire plus… Qu’a-t-elle pu faire, encore?
Pendant les quelques semaines qu’il lui faudra pour comprendre, Cerise traverse d’autres turbulences: retour de son ex-mari avec une bien curieuse proposition, changement de direction et débarquement de jeunes dans l’entreprise où elle travaille.
Maman est en haut: dans le nord; perchée depuis des années; en haut de l’arbre généalogique. Une position idéale pour lâcher quelques bombes…
Question: Où est-on mieux qu’au sein de sa famille? Réponse: partout ailleurs!