Aurélia, qui prend le rôle de narratrice, retrace la vie de sa grand-mère à travers les quelques souvenirs qu’elle a d’elle. Seulement voilà, Mamie Loulou n’était pas très bavarde. Toujours plongée dans la lecture de romans, elle représente un vrai mystère pour sa petite-fille. Quelques années après sa mort, Aurélia choisit de plonger dans les secrets de cette «forteresse» qu’était sa grand-mère.

Enfermée dans sa chambre de bonne, elle décide d’écrire l’histoire de cette grand-mère qu’elle a finalement si peu connue. Elle l’invente résistante durant sa jeunesse, éprise d’Adam et enceinte à tout juste dix-sept ans après une seule nuit passée avec celui qui restera pour toujours son premier (et unique) amour avant de disparaitre pour toujours. Cet abandon a brisé Louise et l’a laissée seule face à sa maternité non désirée.

En retraçant des souvenirs créés de toute pièce Aurélia cherche à comprendre l’origine de son mal être et celui de toutes ces femmes qui l’ont précédée?: la peur des mots. Le silence lie Aurélia à Louise, deux générations de femmes qui ont du mal à se comprendre.

La grande manquante de cette histoire, c’est bien la fille de Louise, la mère d’Aurélia, qui a transmis la malédiction familiale à la génération suivante sans même essayer de s’en défaire.

Avec ce premier roman, Aurélia raconte comment le silence au sein d’une famille peut finir par la détruire. Écrire serait peut-être bien la seule façon de réussir à se sauver.

Louise était une grand-mère pas comme les autres: grande bibliophile, elle passait ses journées encerclée par des montagnes de livres. Elle ne parlait pas beaucoup et c’est ce que regrette le plus sa petite fille, narratrice du roman. Pour combler ce silence, Aurélia réinvente la vie de celle qui l’a toujours fascinée.