Au début du XXIe siècle, cela a-t-il encore un sens d’être prêtre ? La crise des vocations s’est creusée depuis Mai 68, le clergé est vieillissant, et l’Église catholique prend de plein fouet les mutations du monde moderne. Pourtant des hommes jeunes répondent encore à l’appel du sacerdoce.
Monique Hébrard a voulu savoir qui étaient ces prêtres. Elle en a rencontré 50 de tous âges et de tout profil. Avec eux, elle a parlé de tout. De la naissance de la vocation, du métier de curé de paroisse, de la solitude, du regard sur la société, des rapports avec la hiérarchie comme avec les laïcs, du célibat, de la sexualité. Non sans surprises.
Derrière les mots, ce sont des vies, des passions, une forte espérance, un goût pour la proximité avec les hommes et les femmes d’aujourd’hui, et le désir de leur signifier que Jésus-Christ peut répondre à leur quête de bonheur et d’accomplissement. C’est un certain visage de l’Église qui se dessine, moins triste et pessimiste qu’on veut le croire.
Il y a environ 23000 prêtres en France. Pour l’Église catholique, le XXe siècle a été une moulinette avec les guerres, l’exode rural, Mai 68, le déclin des Institutions, l’essor de la société de consommation, l’irruption des nouvelles technologies. Quelle place y trouvent aujourd’hui les prêtres ? Comment vivent-ils ? Comment s’accommodent-ils de la libéralisation des mœurs ? Quel avenir imaginent-ils ?