Tel fils
Pierre Cochez
Un fils – le narrateur arrivé à l’âge adulte – écrit une lettre à son père décédé alors qu’il n’avait que quelques mois. Il y évoque l’ombre de cet homme qui lui a tant manqué, et décrit les liens qui les unissent à l’aide de ce qu’on lui a laissé?: photos, bulletins de notes, mots d’étudiants. L’itinéraire paternel commence au sein de la bourgeoisie parisienne de l’après-guerre, dans la plaine Monceau, où les fils sont aimés et assurés de leurs destins, et finira dans une alliance aussi brève qu’éclatante avec la mère du narrateur. La reconstruction de ce parcours lui permet de comprendre qu’il a été aimé, malgré tout, et de découvrir que son père aura été heureux. Dans sa lettre, il réalise également que, bien qu’incapable de lui parler de son père, sa famille l’a soutenu et l’a accompagné après cette mort, pour essayer de le faire grandir. Son manque est autant spirituel que charnel. Ceux qui ont perdu tôt un de leur parent retrouveront dans cette lettre des expériences vécues. Ceux qui sont pères ou qui sont fils pourront comprendre un peu de la force qu’ils ont reçue.
Un récit intimiste, universel sous forme épistolaire qui interroge les liens d’un fils à son père, la mémoire, l’absence et le manque, thèmes particulièrement forts pour les orphelins, mais qui en réalité concernent chaque homme et femme. Une promenade dans la bourgeoisie parisienne de la plaine Monceau, où la vie est confortable, où les familles peuvent s’aimer sans être vraiment capables de le dire, où la fidélité de l’engagement est fondatrice.