Tout ce qu’elle croit
Anne Lauricella
Au départ, le tableau est idyllique et la famille parfaite. Mais très vite, des failles se dessinent. Le père, omnipotent et omniprésent, régente la vie de sa femme et de ses deux enfants, et plus particulièrement celle de sa fille chérie, qui n’a pour ambition que de mériter son amour. Elle fait un parcours sans faute, pour aller droit à la perfection.
Jusqu’au jour où, à la fin de l’adolescence, elle prend conscience que cette mainmise absolue sur sa vie est peut-être nocive. Et qu’il y a là un danger qui menace son intégrité physique et morale, et jusqu’à son existence.
Tout ce qu’elle croit est l’histoire, toute en pudeur et en ellipses, de la reconstruction d’une femme après des années d’inceste vécues dans la fiction d’une famille parfaite. L’écriture est forte et délicate, et sert magnifiquement le portrait de cette femme puissante qui puise dans l’art et dans la musique tout comme dans ses ressources propres, la force de se réinventer.
Ce premier roman évoque avec délicatesse l’enfance d’une petite fille qui vit sous l’emprise d’un père qu’elle croit parfait. Devenue femme, elle découd page après page cette fiction, fouillant les lieux et les souvenirs pour comprendre et trouver la force de se reconstruire après l’inceste.