Visages de la crise
Nous gens du Sud, pauvres et fainéantsMarie-Line Darcy
Elles s’appellent Céu ou Irini; ils se nomment José ou Stefano. Elles sont portugaises ou grecques; ils sont espagnols ou italiens. Leur point commun: une situation sociale et financière exécrable. La cause: la crise des subprimes de 2008. L’Europe, qui se croyait à l'abri de tous les dangers, n’en finit pas d’être bousculée par ce à quoi elle croyait avoir échappé. Au cœur de la tourmente, la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal font figure de boucs émissaires. Au nord, les pays riches, au sud, les pauvres, avec un chômage pouvant dépasser le quart de la population. Le fossé qui s’est ouvert à cette occasion aura bien du mal à se refermer. Et les propos, allemands en particulier, sur les gens du sud plus tentés par le farniente, la siesta, la dolce vita que par le travail, risquent de laisser des traces bien difficiles à effacer, dont les dernières élections grecques ne sont peut-être que les prémices. Les huit portraits-témoignages de ces gens ordinaires réunis dans cet ouvrage sont significatifs et symboliques de cette situation de crise, complexe et dramatique, dont ils donnent une lecture charnelle, parfois émouvante, parfois révoltée.
Des Grecs, des Italiens, des Espagnols et des Portugais racontent comme ils vivent la crise, dont ils sont les principales victimes. À travers des portraits-témoignages, les personnages de ce documentaire nous donnent à voir la vraie vie de ceux qui désormais survivent.