Le rapport intime que nous avions à l’effort a disparu. Depuis le début du vingt-et-unième siècle, la France, à l’image des vieux pays démocratiques, semble être entrée dans une nouvelle ère de son histoire: celle de la flemme.

C’est une rupture civilisationnelle majeure, qui se traduit autant par une crise du loisir que par une crise du travail. L’effort n’est plus inscrit au nombre des valeurs qui comptent.

Quels sont les signes du recul de l’effort?? Pourquoi l’effort est-il devenu trop difficile? Avons-nous vraiment compris ce que cette renonciation impliquait?

L’humanité a vécu dans et par l’effort depuis sa naissance. Il était la morale que l’on enseignait, l’exemple que l’on donnait. On ne survivait, on n’était reconnu membre de la société, on ne concevait de se réaliser personnellement qu’à travers lui. Elles avaient toutes une chose?en commun: elles exigeaient le carburant d’un investissement considérable.

Mais l’être humain a mené une lutte millénaire pour découvrir les moyens d’économiser ses forces et s’affranchir des contraintes. Grâce à nos technologies, nous avons obtenu toujours plus de confort. Et les structures de notre société ont évolué dans le sens d’une émancipation de l’individu.

Toutes les raisons qu’on avait de fournir des efforts ont disparu. La société nous permet d’appartenir à elle sans peine. Et la réalisation de soi est poursuivie à travers un hédonisme facile.

Or, l’effort n’est-est pas le ressort caché des civilisations, le principe qui fait tenir une existence et une société debout? Le perdre, c’est s’effondrer.

La paresse nous tue. Surtout au moment de l’incroyable accélération du progrès technologique de l’intelligence artificielle. Elle exige plus que jamais un prodigieux sursaut d’énergie. Il nous faut réapprendre l’effort dans un monde qui n’en demande plus.

Ce livre est un coup de sang contre la transformation de notre rapport à l’effort. Il en analyse les ressorts cachés et les redoutables conséquences.