Tecia, la narratrice, retrouve un peu par hasard un très ancien ami, Janusz. Il est veuf depuis peu. Les deux anciens comparses déroulent le fil de leur vie. Par bribes de conversations, Tecia découvre la plus grande blessure de Janusz, qui aujourd’hui encore peine à se refermer. Des décennies auparavant, alors éperdument amoureux d’une jeune fille prénommée Agathe, il avait inexplicablement fui juste avant leur mariage.

Tecia et Janusz se voient de plus en plus souvent pour échanger. Mais les choses se compliquent lorsque le vieil homme accuse Tecia de vouloir se servir de ses confidences pour écrire son roman. Peu de temps après, Janusz fait un AVC. Tecia se lie d'amitié avec la fille de son ami, qui lui explique que son père a eu cette attaque en apprenant le suicide d'Agata.

Tecia Werbowski nous fait partager ses émotions et ses aventures intéressantes, avec nuance et délicatesse dans un texte court, beau et profond. Son écriture sensible et économe parvient à explorer le mécanisme des secrets et des mensonges de ses personnages. Car c’est précisément le mystère de l’âme humaine qui l’intéresse, tout comme les séquelles des violences qui ont marqué l’Europe centrale.

Un amour de vieillesse, avec Prague en toile de fond et le spectre du passé communiste. Un récit sensible et émouvant qui rend compte de toute la richesse de l’univers de Tecia Werbowski.