«Cette fois-ci, pour parler de moi, j’ai pensé: si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages, moi si on m’ouvrait, on trouverait des plages.» Agnès Varda, Les Plages d’Agnès, 2008.

Cette citation placée en exergue présente la démarche de l’auteur: Parler de soi et des autres, à travers le prisme des plages. Les plages du présent et du passé: Jamaïque, Marseille, Pornic, Argelès, New York… Les plages comme un vrai fil conducteur d’une vie.

L’auteur évite ainsi la facilité de l’autofiction ou d’une autobiographie traditionnelle. Les plages sont aussi un prétexte pour parler de ses centres d’intérêt : la littérature, l’art, les sports nautiques…

Humour, autodérision et émotion. Au fil des pages, le lecteur s’instruit sans en avoir l’air: bords de mer vus à travers l’œil du géographe, de l’historien, du sociologue…

Le ton léger de l’ensemble rend plus fortes les pages/plages où l’auteur se livre, parfois avec gravité.

Teodoro est né en 1963 à Valence en Espagne, sûrement proche d’une plage.

Son grand-père est arrivé en France en février 1939, il a été parqué sur la plage d’Argelès qui est devenue un camp de concentration pour les républicains espagnols.