Un jour d’été que rien ne distinguait
Stéphanie Chaillou
France, années 60. Louise nait dans une famille d’agriculteurs criblée de dettes. C’est une vie de malheur, angoissante et sans choix. Mais dès son plus jeune, elle le sait jamais elle n’acceptera sa condition et la domination qu’elle voit s’exercer autour d’elle. Un refus renforcé par la découverte, à l’école, que sa vie est moins libre que celle des garçons; puis, plus tard, par la vision de ces lycéennes qui s’abêtissent et se perdent parce qu’elles veulent plaire aux hommes plutôt qu’à elles-mêmes.
C’est irrémédiable: quelque chose en elle ne se discute pas. Elle n’acceptera pas. Elle ne sera ni pauvre, ni triste, ni résignée. Dès lors, elle rejette violemment la place qui, en tant que femme, lui est dévolue et refuse catégoriquement d’être cantonnée à la domesticité, d’être enfermée dans la séduction et de n’exister que dans le regard des hommes.
Dans la France des années 1970, une jeune femme éprise de liberté refuse le rôle restreint qui lui est assigné. Elle se lance à corps perdu dans les études, découvre la sexualité et cultive sa différence jusqu’à ce fameux Jour d’été que rien ne distinguait.