Octobre 1933. – Walter Benjamin quitte l’île d’Ibiza et gagne Paris, affaibli par la malaria, seul et pauvre.
Paris, il l’a vu une première fois avant la Première Guerre, puis il y a séjourné en 1926 et 1927. C’est le temps où le surréalisme bat son plein. André Breton y rencontre Nadja, qui deviendra son héroïne et lui fournira l’occasion de découvrir la capitale d’un autre œil, à la recherche du hasard et du merveilleux. Mais l’histoire finira mal. Quant à Benjamin, s’il est tombé amoureux de la ville, celle-ci ne le lui rend pas : méconnu, incompris, il y crève de solitude et y vit misérablement, ce qui ne l’empêche pas d’entreprendre son ouvrage majeur : Paris, capitale du XIXe siècle.
Paris : que fut-il et qu’est-il devenu ? Ce second volume du Manifeste incertain se propose d’aller et venir entre les Années folles et celles d’aujourd’hui, en retrouvant parfois ses poètes, ses peintres et ses révoltés : Léon-Paul Fargue, Guillaume Apollinaire, Chaïm Soutine, Louis Chevalier… Mais on ne rôde pas impunément entre les ombres : celles-ci peuvent cacher d’autres personnages, plus improbables. Rêve ou réalité ? Et si la réalité expirait soudain dans un rêve ?

Entre poésie, politique et histoire, ce second volume du Manifeste incertain évoque différentes figures de la capitale, lieux et personnages, dans une épopée littéraire que viennent illustrer près de deux cents dessins.