La Princesse angine
Roland Topor
Une petite fille, Angine, qui se dit princesse, traverse un conte en camion-éléphant. Dans ses déplacements, elle est accompagnée d’un chancelier qui aime le vin rouge et d’un jeune homme en blue jeans, Jonathan. Elle accomplit un long trajet (Lourdes, La Mecque, Jérusalem) pour retrouver son oncle qui habite Lisieux. Mais un chancelier ne peut que se perdre, et une princesse et son trésor ne peuvent que susciter des convoitises... Si Angine échappe aux horribles frères Barbe, aux farouches conspirateurs Gujine et Kolbetov, elle n’échappera pas à ses mensonges. Angine fait irrémédiablement songer à une petite fille de Lewis Caroll, une sœur d’Alice, un tantinet intellectuelle. Dans un climat de malaise sans gravité, s’inscrit un conte noir et tendre qui brouille le temps, mais se souvient d’un XIXe siècle mystérieux — celui des jeux, de l’angoisse, des gravures à rébus.